Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/71

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invincible effroi, et qu’il fallait, pour me délivrer, obéir à tout ce que cette puissance exigerait de moi.

La soirée d’après, je commençai ma promenade. Je n’oserais affirmer que mon pas fût aussi ferme ; mais je puis attester qu’il avait une régularité artificielle bien plus parfaite que la veille. La même personne toucha de nouveau ma robe, et nomma à voix basse Juan. Après cela, je ne pouvais plus hésiter. Je dis en passant : « Je suis en votre pouvoir. » Une voix rauque me répondit : « Non, je suis dans le vôtre. » Je murmurai : « Soit. Je vous entends : nous nous appartenons. » — « Oui. Nous ne pouvons parler ici ; mais une occasion favorable s’offre à nous. De-