Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/151

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s’échapper s’il avait fait encore un seul mouvement pour la repousser. Cet aspect rendit à l’étranger son courage, et il pensa en lui-même : Il faut qu’elle apprenne à souffrir pour se rendre digne d’être mon élève.

« Vous pleurez, Immalie ! » ajouta-t-il en s’approchant d’elle.

« Oh, oui ! » répondit-elle en souriant à travers ses larmes, comme une matinée de printemps. « Vous devez m’apprendre à souffrir, et je serai bientôt préparée à entrer dans votre monde ; mais j’aime mieux pleurer pour vous, que sourire sur des roses. »

« Immalie, » reprit l’étranger, repoussant les sentimens de tendresse qui l’amollissaient malgré lui, « Immalie,