Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/176

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la vaste étendue des mers : car l’intelligence d’Immalie nouvellement réveillée sentait ce besoin d’expressions qu’un sentiment profond imprime à l’esprit le plus cultivé, et qui dans elle était augmenté à la fois par sa pureté et par son ignorance. Quant à l’étranger, il avait peut-être des raisons plus fortes encore pour garder le silence. Ce silence était cependant souvent interrompu ; pas un vaisseau ne se montrait dans l’éloignement qui ne devînt l’occasion d’une question dans la bouche d’Immalie et d’une réponse courte et évasive de la part de l’étranger. Ses connaissances étaient cependant immenses, et depuis le simple canot indien, jusqu’aux vaisseaux énormes et mal dirigés des Rajahs,