Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/194

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moment, puis, retenant ses larmes, elle dit du ton le plus ferme : « Allez donc vers votre monde, puisque vous voulez être malheureux. Partez. Hélas ! il n’est pas nécessaire d’aller là pour être malheureux, car je le suis ici. Allez ; mais prenez avec vous ces roses, car elles se flétriront quand vous serez parti ; prenez avec vous ces coquillages, car je n’aurai plus de plaisir à les porter quand vous ne les verrez plus. »

Pendant qu’elle parlait, elle détachait avec une action simple mais énergique, les fleurs et les coquillages dont ses cheveux et son sein étaient ornés, et elle les jetait à ses pieds ; puis, le regardant avec une douleur fière et mélancolique, elle s’éloignait, quand il s’écria : « Res-