Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/20

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sez naturelle pour les flammes du bûcher, je devais préférer, comme de raison, de les voir s’allumer pour un adhérent de la loi de Moïse, que pour moi. En effet, tout bien considéré, ma position était beaucoup plus favorable que la sienne, et le Juif agit en conséquence ; mais je n’attribuai sa conduite qu’à la frayeur qu’il éprouvait de l’Inquisition.

Je dormis cette nuit, mais je ne saurais dire où, ni comment. Mon sommeil fut interrompu par des songes, des visions dont il m’est impossible de rendre aucun compte. J’ai plus d’une fois interrogé ma mémoire sur la première nuit que je passai sous le toit du Juif, mais je n’y ai rien pu trouver, si ce n’est la conviction que ma raison