Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/205

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nullement ses véritables sentimens, rendit au cœur de l’étranger toute sa malignité naturelle. Ses projets cruels et ses désirs habituellement sombres et diaboliques reprirent tout leur empire. En voyant le contraste de l’innocence sans secours au milieu des convulsions de la nature, il éprouva le même sentiment de plaisir qu’il ressentait quand, au moyen de la puissance surnaturelle qui lui avait été départie, il pénétrait dans les cabanes des fous ou dans les cachots de l’Inquisition. Il semblait se dire que la foudre qu’il était prêt à diriger contre le cœur de cet être si pur, était plus sûre que celle des nuages qui brillaient autour d’elle.

Armé de toute sa perversité et de