Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/22

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aux jours suivans, je n’en ai aucune espèce de souvenir, malgré les efforts que j’ai faits pour me les rappeler.

Au bout de quelques jours cependant le Juif commença à trouver que son repos était un peu chèrement acheté par la charge additionnelle d’un commensal de plus, et surtout d’un commensal dont la raison était dérangée. Il saisit le premier intervalle de lucidité que j’offris pour me le faire entendre, et pour me demander ce que je comptais faire et où je comptais aller. Cette question me donna, pour la première fois, une idée de l’avenir terrible et sans espérance qui se présentait à moi. L’Inquisition avait dévasté tout le sentier de ma vie, comme si elle y eût passé