Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/31

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un fleuve majestueux, resserré entre deux rives de peuple qui restaient à une distance aussi fixe que si elles avaient été construites en pierres. Les bannières, les croix et les cierges représentaient les flots. À la fin, je vis tout l’ensemble de la procession, et il est impossible de rien imaginer de plus imposant et de plus magnifique. Je considérais avec admiration ce superbe spectacle, quand tout-à-coup un tumulte s’éleva dans la foule. Je ne savais à quoi l’attribuer : tout le monde paraissait enchanté et dans la joie.

Je tirai le rideau, et, à l’éclat de mille cierges, j’aperçus, au milieu d’un groupe de familiers réunis autour de la bannière de saint Dominique, j’aperçus,