Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/80

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doigt les parchemins épars sur la table, me dit :

« C’est en ceci que j’ai besoin de ton secours. Plus de la moitié d’une vie prolongée au-delà des bornes accordées aux mortels, a été consacrée à recueillir et à transcrire ces manuscrits ; mais mes yeux commencent à s’obscurcir, et je sens que j’ai besoin d’être aidé par l’œil plus clair et la main plus prompte de la jeunesse : c’est pourquoi notre frère m’ayant certifié que tu étais un jeune homme qui maniait la plume comme un scribe, et qui en outre avait besoin d’un lieu de refuge pour te mettre à l’abri des embûches de tes frères, j’ai bien voulu que tu vinsses sous mon toit, et que tu mangeasses des choses