Aller au contenu

Page:Maufrais Aventures au Matto Grosso 1951.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

man et de laisser de côté un peu de ma dignité.

Je hâte le pas. Personne, mais je devine des présences un peu partout et je suis sûr que la nouvelle de mon renoncement a déjà fait le tour du petit village.

Sur le sentier du retour, je croise un groupe d’Indien qui viennent de faire des emplettes. Les hommes sont pieds nus avec des pantalons crasseux et déchirés, certains ont les cheveux coupés courts dans la nuque avec une bonne épaisseur qui confère à leur visage sombre et vérolé des mines patibulaires au possible. Les femmes ont des airs hostiles et fermés, mais les corsages sont ouverts sur des poitrines abondantes et les jupes très longues entravent leur marche. Alors elles les relèvent jusqu’à la taille et se mettent à courir. Pauvres Indiens en cage !