Page:Maupassant – Chronique, paru dans Le Gaulois, 14 avril 1884.djvu/11

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Je le pris, par hasard, et j’y jetai les yeux. Et voici ce que je trouvai au compte rendu des tribunaux :

Aux environs de San Remo vivait une veuve avec son unique enfant. La femme était âgée, pas riche, et aimait son petit comme la seule chose qu’elle eût au monde.

Il tomba malade, d’une maladie inconnue que les médecins ne déterminèrent pas. Il s’affaiblissait, devenait plus pâle de jour en jour, et plus faible. Il se mourait.

Enfin, il fut condamné, jugé perdu sans espoir. La mère, folle de douleur, avait appelé tous les guérisseurs du pays, prié toutes les madones, porté des chapelets à toutes les chapelles.