voisinent avec d’étonnants meubles japonais et de gracieux objets du xviiie siècle. La cheminée monumentale, flanquée de deux bonshommes de pierre, pourrait brûler un chêne en un jour ; et la corniche est dorée à plein or, et chaque meuble est surchargé de bibelots.
Et pourtant Zola n’est point collectionneur. Il semble acheter pour acheter, un peu pêle-mêle, au hasard de sa fantaisie excitée, suivant les caprices de son œil, la séduction des formes et de la couleur, sans s’inquiéter comme Goncourt des origines authentiques et de la valeur incontestable.
Gustave Flaubert, au contraire, avait la haine du bibelot, jugeant cette manie niaise et puérile. Chez lui, on ne rencontrait aucun de ces objets qu’on nomme « curiosités », « antiquités » ou « objets d’art ». À Paris, son cabinet, tendu de perse, manquait de ce charme enveloppant qu’ont les lieux habités avec amour et ornés avec passion. Dans sa campagne de Croisset, la vaste pièce où peinait cet acharné travailleur n’était tapissée que de livres. Puis, de place en place, quelques souvenirs de voyage ou d’amitié, rien de plus.
Les abstracteurs de quintessence psychologi-