Page:Maupassant - Au muséum d’histoire naturelle, paru dans Le Gaulois, 23 mars 1881.djvu/16

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Dans la vague clarté de ce lieu, on aperçoit d’immenses oiseaux empaillés, des êtres monstrueux grimaçant dans l’esprit-de-vin des bocaux, des serpents enroulés, des bêtes de toutes les formes, et, au-dessus de leur tête, seul dans une salle faite à sa taille, trop énorme pour entrer dans les galeries ouvertes au public, comme s’il attendait aussi son jour de délivrance, un mastodonte effroyable, monstre antique d’une race disparue, dresse jusqu’à la voûte gigantesque son prodigieux squelette, tout blanchi par les siècles.



Comme je montrais à M. Georges Pouchet un bocal où nageait un fœtus, en lui demandant pourquoi l’alcool était devenu rouge et couvert d’une espèce de mousse, il me répondit :