aux consommateurs du café Roi-Jérôme. Ceux-ci ont l’air prêts au combat ; mais ils se lèvent comme un seul homme à l’approche d’un monsieur, et tous le saluent avec respect. Il se retourne… On dirait… C’est le comte de Benedetti ! Puis voici MM. Pietri, Galloni d’Istria, le comte Multedo, vingt autres noms non moins connus dans l’armée bonapartiste.
Que se passe-t-il ? La Corse prépare-t-elle une descente à Marseille ?
Mais les habitués du café Solférino se lèvent à leur tour, agitent leurs chapeaux devant deux personnages qui passent et crient comme un seul homme « Vive la République ! Quels sont donc ces Messieurs ? Je m’approche et je reconnais le comte Horace de Choiseul (à tout seigneur tout honneur !) et le duc de Choiseul-Praslin. Comment le député de Melun se trouve-t-il en ce pays ? Je retourne au café Roi-Jérôme et j’interroge un consommateur, qui me répond avec finesse que « faute d’anguille de Melun, on mangerait bien un merle de Corse ». M. le comte Horace de Choiseul est membre du Conseil général et la session va s’ouvrir.
Donc, sur cette terre de Corse où le sou-