gable s’acharnant sur la sinistre falaise. Je revoyais ce trou plein d’écume furieuse, lugubre et hurlant, vrai séjour de la mort ; et quelque chose de l’effroi mystique qui fait trembler les dévots repentants pesait sur mon cœur.
Je repartis au soleil levant, comptant atteindre Douarnenez avant la nuit.
Un homme qui parlait français, ayant navigué quatorze ans sur les navires de I’État, m’aborda, comme je cherchais le sentier douanier, et nous descendîmes ensemble vers la baie des Trépassés, dont la pointe du Raz forme un des bords.
C’est un immense cirque de sable, d’une inoubliable mélancolie, d’une tristesse inquiétante, donnant, au bout de quelque temps, l’envie de partir, d’aller plus loin. Une vallée nue avec un étang lugubre, sans grands ajoncs, un étang, qui paraît mort, aboutit à cette grève effrayante.
Cela semble bien une antichambre du séjour infernal. Le sable jaune, triste et plat, s’étend jusqu’à un énorme cap de granit qui fait face à la pointe du Raz, et où les flots acharnés se brisent.
De loin nous apercevions trois hommes