Page:Maupassant - Bataille de livres, paru dans Le Gaulois, 28 octobre 1883.djvu/6

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C’est un poème d’amour exalté et mystique, plein d’élans largement poétiques, plein d’ardeur, plein de remarquables qualités de style, mais où l’on rencontre aussi parfois une manière de dire les choses qui rappelle un peu les périphrases de l’abbé Delisle.

Est-ce grec ? Le souffle sensuel et vraiment puissant qui passe dans ces pages est-il bien le même qui animait les grands maîtres sincères de l’Antiquité ? J’en doute un peu. Nous avons eu Florian depuis. L’inspiration grecque de Mme Adam est pleine de craintes modernes, d’hésitations devant la vérité impudique et toute nue. C’est un peu trop l’art grec comme l’aurait compris Mme de Staël, comme le comprenaient les élégants écrivains du siècle dernier.