Page:Maupassant - Bel-Ami, OC, Conard, 1910.djvu/150

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Elle était bien émue cependant, en redescendant l’escalier, et elle s’appuyait de toute sa force sur le bras de son amant, tant elle sentait fléchir ses jambes.

Ils ne rencontrèrent personne.

Comme il se levait tard, il était encore au lit, le lendemain vers onze heures, quand le facteur du télégraphe lui apporta le petit bleu promis.

Duroy l’ouvrit et lut :

« Rendez-vous tantôt, cinq heures, rue de Constantinople, 127. Tu te feras ouvrir l’appartement loué par Mme Duroy.

« Clo t’embrasse. »

À cinq heures précises, il entrait chez le concierge d’une grande maison meublée et demandait :

— C’est ici que Mme Duroy a loué un appartement ?

— Oui, monsieur.

— Voulez-vous m’y conduire, s’il vous plaît.

L’homme, habitué sans doute aux situations délicates où la prudence est nécessaire, le regardait dans les yeux, puis, choisissant dans la longue file de clefs :

— Vous êtes bien M. Duroy ?

— Mais oui, parfaitement.