Georges répondit :
— Ne vous occupez de rien, il est au courant.
Il avait donné à l’homme l’adresse de son appartement de la rue de Constantinople.
Elle reprit :
— Vous ne vous figurez pas comme je souffre à cause de vous, comme je suis tourmentée et torturée. Hier, j’ai été dure, dans l’église, mais je voulais vous fuir à tout prix. J’ai tellement peur de me trouver seule avec vous. M’avez-vous pardonnée ?
Il lui serrait les mains :
— Oui, oui. Qu’est-ce que je ne vous pardonnerais pas, vous aimant comme je vous aime ?
Elle le regardait d’un air suppliant.
— Écoutez, il faut me promettre de me respecter… de ne pas… de ne pas… autrement je ne pourrais plus vous revoir.
Il ne répondit point d’abord ; il avait sous la moustache ce sourire fin qui troublait les femmes. Il finit par murmurer :
— Je suis votre esclave.
Alors elle se mit à lui raconter comment elle s’était aperçue qu’elle l’aimait en apprenant qu’il allait épouser Madeleine Forestier. Elle donnait des détails, de petits détails de dates et de choses intimes.