et droite, lui de son allure balancée de dindon qui fait la roue.
Trois mois plus tard les notables commerçants de
Caen recevaient, un matin, une grande lettre blanche qui
disait :
Monsieur et Madame Prosper Bombard ont l’honneur de vous faire part du mariage de Monsieur Simon Bombard, leur fils, avec Madame veuve Kate Robertson.
Et, sur l’autre page :
Madame veuve Kate Robertson a l’honneur de vous faire part de son mariage avec Monsieur Simon Bombard.
Ils s’installèrent à Paris.
La fortune de la mariée s’élevait à quinze mille francs de rentes bien claires. Simon voulait quatre cents francs par mois pour sa cassette personnelle. Il dut prouver que sa tendresse méritait ce sacrifice ; il le prouva avec facilité et obtint ce qu’il demandait.
Dans les premiers temps tout alla bien. Mme Bombard jeune n’était plus jeune, assurément, et sa fraîcheur avait subi des atteintes ; mais elle avait une manière d’exiger les choses qui faisait qu’on ne pouvait les lui refuser.
Elle disait avec son accent anglais volontaire et grave :
« Oh ! Simon, nô allons nô coucher », qui faisait aller Simon vers le lit comme un chien à qui on ordonne « à la