gies brûlaient sur un meuble ; derrière le lit, dans un petit berceau d’osier, l’enfant criait, et, à chacun de ses vagissements, la mère, torturée, essayait un mouvement, grelottante sous les compresses gelées.
Elle saignait ; elle saignait, blessée à mort, tuée par cette naissance. Toute sa vie coulait ; et, malgré la glace, malgré les soins, l’invincible hémorragie continuait, précipitait son heure dernière.
Elle reconnut Jacques et voulut lever les bras : elle ne put pas, tant ils étaient faibles, mais sur ses joues livides des larmes commencèrent à glisser.
Il s’abattit à genoux près du lit, saisit une main pendante et la baisa frénétiquement ; puis, peu à peu, il s’approcha tout près du maigre visage qui tressaillait à son contact. Une des gardes, debout, une bougie à la main les éclairait, et le médecin, s’étant reculé, regardait du fond de la chambre.
Alors d’une voix lointaine, en haletant, elle dit : « Je vais mourir, mon chéri ; promets-moi de rester jusqu’à la fin. Oh ! ne me quitte pas