put parvenir, le mur étant droit ; et le frère, trop faible, glissait lentement vers le trou.
Alors ils demeurèrent immobiles, ressaisis par l’épouvante. Et ils attendirent.
Le plus petit serrait de toute sa force les mains du plus grand, et il pleurait nerveusement en répétant : « Je ne peux pas te tirer, je ne peux pas te tirer. » Et soudain il se mit à crier : « Au secours ! au secours ! » Mais sa voix grêle perçait à peine le dôme de feuillage sur leurs têtes.
Ils restèrent là longtemps, des heures et des heures, face à face, ces deux enfants, avec la même pensée, la même angoisse, et la peur affreuse que l’un des deux, épuisé, desserrât ses faibles mains. Et ils appelaient, toujours en vain.
Enfin le plus grand qui tremblait de froid dit au petit : « Je ne peux plus. Je vais tomber. Adieu, petit frère. » Et l’autre, haletant, répétait : « Pas encore, pas encore, attends. » Le soir vint, le soir tranquille, avec ses étoiles mirées dans l’eau.
L’aîné, défaillant, reprit : « Lâche-moi une main, je vais te donner ma montre. » Il l’avait reçue en cadeau quelques jours auparavant ; et c’était, depuis lors, la plus grande préoccupation de son cœur. Il put la prendre, la