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UN FILS


À René Maizeroy.


Ils se promenaient, les deux vieux amis, dans le jardin tout fleuri où le gai Printemps remuait de la vie.

L’un était Sénateur, et l’autre de l’Académie française, graves tous deux, pleins de raisonnements très logiques mais solennels, gens de marque et de réputation.

Ils parlotèrent d’abord de politique, échangeant des pensées, non pas sur des Idées, mais sur des hommes : les personnalités, en cette matière, primant toujours la Raison. Puis ils soulevèrent quelques sou-