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CE COCHON DE MORIN


Elle haussa les épaules, et répondit : « Tiens ! parce que vous n’êtes pas aussi bête que lui. » Puis elle ajouta, en me regardant en dessous : « Ni aussi laid. »

Avant qu’elle eût pu faire un mouvement pour m’éviter, je lui avais planté un bon baiser sur la joue. Elle sauta de côté, mais trop tard. Puis elle dit : « Eh bien vous n’êtes pas gêné non plus, vous. Mais ne recommencez pas ce jeu-là. »

Je pris un air humble et je dis à mi-voix : « Oh ! mademoiselle, quant à moi, si j’ai un désir au cœur, c’est de passer devant un tribunal pour la même cause que Morin. »

Elle demanda à son tour : « Pourquoi ça ? » Je la regardai au fond des yeux sérieusement. « Parce que vous êtes une des plus belles créatures qui soient ; parce que ce serait pour moi un brevet, un titre, une gloire, que d’avoir voulu vous violenter. Parce qu’on dirait après vous avoir vue : « Tiens, Labarbe n’a pas volé ce qui lui