contre le mur et ordonna de préparer ma chambre ; puis, comme les femmes ne bougeaient point, il me dit brusquement :
— Voyez-vous, monsieur, j’ai tué un homme, voilà deux ans cette nuit. L’autre année, il est revenu m’appeler. Je l’attends encore ce soir.
Puis il ajouta d’un ton qui me fit sourire :
— Aussi, nous ne sommes pas tranquilles.
Je le rassurai comme je pus, heureux d’être venu justement ce soir-là, et d’assister au spectacle de cette terreur superstitieuse. Je racontai des histoires, et je parvins à calmer à peu près tout le monde.
Près du foyer, un vieux chien presque aveugle et moustachu, un de ces chiens qui ressemblent à des gens qu’on connaît, dormait le nez dans ses pattes.
Au dehors, la tempête acharnée battait la petite maison, et, par un étroit carreau,