Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


HISTOIRE VRAIE


Un grand vent soufflait au dehors, un vent d’automne mugissant et galopant, un de ces vents qui tuent les dernières feuilles et les emportent jusqu’aux nuages.

Les chasseurs achevaient leur dîner, encore bottés, rouges, animés, allumés. C’étaient de ces demi-seigneurs normands, mi-hobereaux, mi-paysans, riches et vigoureux, taillés pour casser les cornes des bœufs lorsqu’ils les arrêtent dans les foires.

Ils avaient chassé tout le jour sur les terres