Le long des larges allées, qui déploient à travers les
pelouses et les massifs leur courbe savante, une foule
de femmes et d’hommes, assis sur des chaises de fer,
regardent défiler les passants tandis que, par les petits
chemins enfoncés sous les ombrages et serpentant
comme des ruisseaux, un groupe
d’enfants grouille
dans le sable,
court, saute à la
corde sous l’œil
indolent des nourrices ou sous le
regard inquiet des
mères. Les arbres
énormes, arrondis
en dôme comme
des monuments
de feuilles, les
marronniers géants
dont la lourde verdure est éclaboussée
de grappes rouges ou blanches, les sycomores distingués, les platanes
décoratifs avec leur tronc savamment tourmenté,
ornent en des perspectives séduisantes les grands
gazons onduleux.
Il fait chaud, les tourterelles roucoulent dans les feuillages et voisinent de cime en cime, tandis que les moineaux se baignent dans l’arc-en-ciel dont le soleil enlumine la poussière d’eau des arrosages égrenée sur l’herbe fine. Sur leurs socles, les statues blanches semblent heureuses dans cette fraîcheur verte. Un