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fort comme la mort

Il avait été célèbre dans les ateliers pour sa force, puis dans le monde pour sa beauté. L’âge, maintenant, pesait sur lui, l’alourdissait. Grand, les épaules larges, la poitrine pleine, il avait pris du ventre comme un ancien lutteur, bien qu’il continuât à faire des armes tous les jours et à monter à cheval avec assiduité. La tête était restée remarquable, aussi belle qu’autrefois, bien que différente. Les cheveux blancs, drus et courts, avivaient son œil noir sous d’épais sourcils gris. Sa moustache forte, une moustache de vieux soldat, était demeurée presque brune et donnait à sa figure un rare caractère d’énergie et de fierté.

Debout devant la glace, les talons unis, le corps droit, il faisait décrire aux deux boules de fonte tous les mouvements ordon­nés, au bout de son bras musculeux, dont il suivait d’un regard complaisant l’effort tranquille et puissant.

Mais soudain, au fond du miroir où se reflétait l’atelier tout entier, il vit remuer une portière, puis une tête de femme parut, rien qu’une tête qui regardait.