— Mais non… mais non.
— C’est que… vous savez… elle a de la rancune, Mme Bondel.
— Oui, mais je vous assure qu’elle ne vous en veut plus. Je suis même convaincu que cela lui fera grand plaisir de vous voir comme ça, à l’improviste.
— Vrai ?
— Oh ! vrai.
— Eh bien ! allons, mon cher, Moi, je suis enchanté. Voyez-vous, cette brouille-là me faisait beaucoup de peine.
Et ils se mirent en route vers la gare Saint-Lazare en se tenant par le bras.
Le trajet fut silencieux. Tous deux semblaient perdus en des songeries profondes. Assis l’un en face de l’autre, dans le wagon, ils se regardaient sans parler, constatant l’un et l’autre qu’ils étaient pâles.
Puis ils descendirent du train et se reprirent le bras, comme pour s’unir contre un danger. Après quelques minutes de marche ils s’arrêtèrent, un peu haletants tous les deux, devant la maison des Bondel.
Bondel fit entrer son ami, le suivit dans le salon, appela sa bonne et lui dit : "Madame est ici ? "