Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/277

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L’horloge de l’église sonna les trois quarts. Elle se dressa, regarda le cadran, se mit à rire en murmurant : « Oh ! doit-il être agité !  » puis elle partit d’une marche plus vive, et sortit du square. Elle n’avait point fait dix pas sur la place quand elle se trouva nez à nez avec un monsieur qui la salua profondément.

— Tiens, vous, baron ? dit-elle, surprise. Elle venait justement de penser à lui.

— Oui, madame.

Et il s’informa de sa santé, puis, après quelques vagues propos, il reprit :

— Vous savez que vous êtes la seule - vous permettez que je dise de mes amies, n’est-ce pas ? — qui ne soit point encore venue visiter mes collections japonaises.

— Mais, mon cher baron, une femme ne peut aller ainsi chez un garçon !