Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/47

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la tête un peu penchée en arrière, pour juger ses hanches et ses reins, tournait, s’éloignait, se rapprochait, puis, fatiguée enfin de se mouvoir, elle s’asseyait sur un coussin et demeurait en face d’elle-même, les yeux dans ses yeux, le visage sévère, l’âme noyée dans cette contemplation.

Bientôt, je m’aperçus qu’elle sortait presque chaque jour après le déjeuner, et qu’elle disparaissait complètement jusqu’au soir.

Un peu inquiet, je demandai à Mohammed s’il savait ce qu’elle pouvait faire pendant ces longues heures d’absence. Il répondit avec tranquillité :

— Ne te tourmente pas, c’est bientôt le Ramadan. Elle doit aller à ses dévotions.

Lui aussi semblait ravi de la présence d’Allouma dans la maison ; mais pas une