Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/82

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— Mais non, mais non, quelques jours de repos seulement, ça ne sera rien.

Hautot reprit :

— Ça y est ! j’ai l’ventre crevé ! Je le sais bien.

Puis soudain :

— J’veux parler au fils, si j’ai le temps.

Hautot fils, malgré lui, larmoyait et répétait comme un petit garçon :

— P’pa, p’pa, pauv’e p’pa !

Mais le père, d’un ton plus ferme :

— Allons pleure pu, c’est pas le moment. J’ai à te parler, Mets-toi là, tout près, ça sera vite fait, et je serai plus tranquille. Vous autres, une minute s’il vous plaît.

Tous sortirent laissant le fils en face du père.

Dès qu’ils furent seuls :

— Écoute, fils, tu as vingt-quatre ans, on peut te dire les choses. Et puis il n’y a