Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/96

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— Eh bien, mam’zelle, papa est mort dimanche, en ouvrant la chasse.

Elle fut si bouleversée qu’elle ne remua pas. Après quelques instants de silence, elle murmura d’une voix presque insaisissable :

— Oh ! pas possible !

Puis, soudain, des larmes parurent dans ses yeux, et levant ses mains elle se couvrit la figure en se mettant à sangloter.

Alors, le petit tourna la tête, et voyant sa mère en pleurs, hurla. Puis comprenant que ce chagrin subit venait de cet inconnu, il se rua sur César, saisit d’une main sa culotte et de l’autre il lui tapait la cuisse de toute sa force. Et César demeurait éperdu, attendri, entre cette femme qui pleurait son père et cet enfant qui défendait sa mère. Il se sentait lui-même gagné par l’émotion, les yeux enflés par le