cet œil qui répond « oui », un « oui » plus discret et plus délicieux qu’une parole !
Frédéric apporta le champagne. Le premier bouchon partit, et M. Philippe exécuta l’invitation d’un quadrille.
Les quatre danseurs le marchèrent à la façon mondaine, convenablement, dignement, avec des manières, des inclinations et des saluts.
Après quoi l’on se mit à boire. Alors M. Tournevau reparut, satisfait, soulagé, radieux. Il s’écria : — « Je ne sais pas ce qu’a Raphaële, mais elle est parfaite ce soir. » — Puis, comme on lui tendait un verre, il le vida d’un trait en murmurant : — « Bigre, rien que ça de luxe ! »
Sur-le-champ M. Philippe entama une polka vive, et M. Tournevau s’élança avec la belle Juive qu’il tenait en l’air, sans laisser ses pieds toucher terre. M. Pimpesse et M. Vasse étaient repartis d’un nouvel élan. De temps en temps un des couples s’arrêtait près de la cheminée pour lamper une flûte de vin mousseux ; et cette danse menaçait de s’éterniser, quand Rosa entr’ouvrit la porte avec un bougeoir à la main. Elle était en cheveux, en savates, en chemise, tout animée, toute rouge : — « Je veux danser, » cria-t-elle. Raphaële demanda : — « Et ton vieux ? » — Rosa s’esclaffa : —