Page:Maupassant - La Maison Tellier.djvu/199

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7° Chez le notaire ;

8° Au télégraphe pour avertir la famille.

Plus une multitude de petites commissions. Alors il prit son chapeau et s’éloigna.

Or, la nouvelle s’étant répandue, les voisines commençaient à arriver et demandaient à voir la morte.

Chez le coiffeur, au rez-de-chaussée, une scène avait même eu lieu à ce sujet entre la femme et le mari pendant qu’il rasait un client.

La femme, tout en tricotant un bas, murmura : — « Encore une de moins, et une avare, celle-là, comme il n’y en avait pas beaucoup. Je ne l’aimais guère, c’est vrai ; il faudra tout de même que j’aille la voir. »

Le mari grogna, tout en savonnant le menton de son patient : — « En voilà, des fantaisies ! Il n’y a que les femmes pour ça. Ce n’est pas assez de vous embêter pendant la vie, elles ne peuvent seulement pas vous laisser tranquilles après la mort. » — Mais son épouse, sans se déconcerter, reprit : — « C’est plus fort que moi ; faut que j’y aille. Ça me tient depuis ce matin. Si je ne la