En revenant vers la porte de sortie, on s’arrête sous la chaire, un simple carré de marbre roux, entouré d’une frise de marbre blanc incrustée de menues mosaïques, et porté sur quatre colonnes finement ouvragées. Et on s’émerveille de ce que peut faire le goût, le goût pur d’un artiste, avec si peu de chose.
Tout l’effet admirable de ces églises vient, d’ailleurs, du mélange et de l’opposition des marbres et des mosaïques. C’est là leur marque caractéristique. Tout le bas des murs, blanc et orné seulement de petits dessins, de fines broderies de pierre, fait ressortir puissamment, par le parti pris de simplicité, la richesse colorée des larges sujets qui couvrent le dessus.
Mais on découvre même dans ces menues broderies, qui courent comme des dentelles de couleur sur la muraille inférieure, des choses délicieuses, grandes comme le fond de la main : ainsi deux paons qui, croisant leurs becs, portent une croix.
On retrouve dans plusieurs églises de Palerme ce même genre de décoration. Les mosaïques de la Martorana sont même, peut-être, d’une exécution plus remarquable que celles de la chapelle Palatine, mais on ne peut rencontrer, dans aucun