M. Guy de Maupassant, qui est lié à un journal quotidien par un traité l’empêchant d’écrire et de signer dans d’autres journaux similaires, publie des nouvelles et des chroniques dans une Revue, très littéraire et très parisienne, de Shangaï. De temps en temps, nous en traduirons du chinois.
J’ai un petit conte pour vous, un petit conte anodin. J’espère qu’il vous plaira si j’arrive à le bien dire, aussi bien que celle de qui je le tiens.
La tâche n’est point facile, car mon amie est une femme d’esprit infini et de parole libre. Je n’ai pas les mêmes ressources. Je ne peux, comme elle, donner cette gaieté folle aux choses que je conte ; et, réduit à la nécessité de ne pas employer des mots trop caractéristiques, je me déclare impuissant à trouver, comme vous, les délicats synonymes.
Mon amie, qui est en outre une femme de théâtre de grand talent, ne m’a point autorisé à rendre publique son histoire.
Je m’empresse donc de réserver ses droits d’au-