« — J’étais monté me reposer un peu sur les bottes, monsieur Grabu.
« Ce grenier était très grand, très vaste, absolument noir ; et Sigisbert poussait vers le fond la jeune fille effarée, en répétant : « Allez là-bas, cachez-vous. Je vais perdre ma place ; sauvez-vous, cachez-vous ! »
« Le maître d’école entendant murmurer, reprit : « Vous n’êtes donc pas seul ici ?
« — Mais oui, monsieur Grabu !
« — Mais non, puisque vous parlez.
« — Je vous jure que oui, monsieur Grabu.
« — C’est ce que je vais savoir, reprit le vieux ; et fermant la porte à double tour, il descendit chercher une chandelle.
« Alors le jeune homme, un lâche comme on en trouve souvent, perdit la tête et il répétait, paraît-il, devenu furieux tout à coup : « Mais cachez-vous, qu’il ne vous trouve pas. Vous allez me mettre sans pain pour toute ma vie. Vous allez briser ma carrière… Cachez-vous donc ! »
« On entendait la clef qui tournait de nouveau dans la serrure.
« Hortense courut à la lucarne qui donnait sur la rue, l’ouvrit brusquement, puis, d’une voix basse et résolue :
« — Vous viendrez me ramasser quand il sera parti, dit-elle.
« Et elle sauta.