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Page:Maupassant - Le Horla.djvu/108

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« Là, je me suis senti touché. Cependant je ne bronche pas.

« Mais l’autre, il lève une brème, oh ! jamais je n’en ai vu telle. Jamais !

« Et r’voilà ma femme qui se met à parler haut, comme si elle pensait. Vous voyez d’ici la malice. Elle disait : « C’est ça qu’on peut appeler du poisson volé, vu que nous avons amorcé la place nous-mêmes. Il faudrait rendre au moins l’argent dépensé pour l’amorce. »

Alors, la grosse au petit coutil se mit à dire à son tour : « C’est à nous que vous en avez, madame ?

« — J’en ai aux voleurs de poisson qui profitent de l’argent dépensé par les autres.

« — C’est nous que vous appelez des voleurs de poisson ? »

« Et voilà qu’elles s’expliquent, et puis qu’elles en viennent aux mots. Cristi,