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Mon oncle dit d’une voix faible, essoufflée, mais nette :
— Bonjour, mon enfant. Il est tard pour me venir voir. Notre connaissance ne sera pas longue.
Je balbutiai : « Mon oncle, ce n’est pas ma faute… »
Il répondit : « Non. Je le sais. C’est la faute de ton père et de ta mère plus que la tienne… Comment vont-ils ?
— Pas mal, je vous remercie. Quand ils ont appris que vous étiez malade, ils m’ont envoyé prendre de vos nouvelles.
— Ah ! Pourquoi ne sont-ils pas venus eux-mêmes ?
Je levai les yeux sur les deux filles, et je dis doucement : « Ce n’est pas de leur faute s’ils n’ont pu venir, mon oncle. Mais il serait difficile pour mon père, et impossible pour ma mère d’entrer ici… »
Le vieillard ne répondit rien, mais sou-