sur l’avenir ! Alors, voyez-vous, je ne sais pas trop ce qui s’est passé en moi, non, vraiment, je ne sais pas !
« Voilà que je me suis remise à rêver comme une petite pensionnaire. La vue des voiturettes de fleurs qu’on traîne dans les rues me tirait des larmes. L’odeur des violettes venait me chercher à mon fauteuil, derrière ma caisse, et me faisait battre le cœur ! Alors je me levais et je m’en venais sur le pas de ma porte pour regarder le bleu du ciel entre les toits. Quand on regarde le ciel dans une rue, ça a l’air d’une rivière, d’une longue rivière qui descend sur Paris en se tortillant ; et les hirondelles passent dedans comme des poissons. C’est bête comme tout, ces choses-là, à mon âge ! Que voulez-vous, Monsieur, quand on a travaillé toute sa vie, il vient un moment où on s’aperçoit qu’on aurait pu faire autre chose, et, alors, on re-