Page:Maupassant - Le Horla.djvu/75

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courir vers le village en hurlant : « Au secours ! au secours ! au feu ! au feu ! » Je rencontrai des gens qui s’en venaient déjà et je retournai avec eux, pour voir !

La maison, maintenant, n’était plus qu’un bûcher horrible et magnifique, un bûcher monstrueux, éclairant toute la terre, un bûcher où brûlaient des hommes, et où il brûlait aussi, Lui, Lui, mon prisonnier, l’Être nouveau, le nouveau maître, le Horla !

Soudain le toit tout entier s’engloutit entre les murs, et un volcan de flammes jaillit jusqu’au ciel. Par toutes les fenêtres ouvertes sur la fournaise, je voyais la cuve de feu, et je pensais qu’il était là, dans ce four, mort…

— Mort ? Peut-être ?… Son corps ? son corps que le jour traversait n’était-il pas indestructible par les moyens qui tuent les nôtres ?