Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/130

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tout ce que j’ai de mieux, de plus posé dans mes relations d’affaires. Mais je n’entendais plus parler d’elle.

Or, ayant reçu la visite d’un étranger qui parlait fort mal le français, je me décidai à le présenter moi-même chez la Samoris, pour voir.

Un valet de pied tout en noir nous reçut et nous fit entrer dans un joli salon, sombre, meublé avec goût, où nous attendîmes quelques minutes. Elle apparut, charmante, me tendit la main, nous fit asseoir ; et quand je lui eus expliqué le motif de ma visite, elle sonna.

Le valet de pied reparut.

— Voyez, dit-elle, si Mlle Isabelle peut laisser entrer dans sa chapelle.

La jeune fille apporta elle-même la réponse. Elle avait quinze ans, un air modeste et bon, toute la fraîcheur de sa jeunesse.

Elle voulait nous guider elle-même dans sa chapelle.

C’était une sorte de boudoir pieux où brûlait