instants, obligé de limiter tous mes goûts, oui, tous ! et c’est dur à mon âge.
Comme notaire, je lisais avec grand soin les annonces des quatrièmes pages des journaux, les offres et demandes, les petites correspondances, etc., etc. ; et il m’était arrivé plusieurs fois, par ce moyen, de faire faire à quelques clients des mariages avantageux.
Un jour, je tombe sur ceci :
« Demoiselle jolie, bien élevée, comme il faut, épouserait homme honorable et lui apporterait deux millions cinq cent mille francs bien nets. Rien des agences. »
Or, justement, ce jour-là, je dînais avec deux amis, un avoué et un filateur. Je ne sais comment la conversation vint à tomber sur les mariages, et je leur parlai, en riant, de la demoiselle aux deux millions cinq cent mille francs.
Le filateur dit : « Qu’est-ce que c’est que ces femmes-là ? »
L’avoué plusieurs fois avait vu des mariages