Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/312

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grande fenêtre à la hauteur du premier étage.

Je m’avançais sans bruit, les pieds en mes pantoufles de maroquin aux semelles ouatées, pour gravir les premières marches, quand j’aperçus Césarine, penchée à la fenêtre, regardant au dehors.

Je n’aperçus pas Césarine tout entière, mais seulement une moitié de Césarine, la seconde moitié d’elle ; j’aimais autant cette moitié-là. De Mme de Jadelle j’eusse préféré peut-être la première. Elle était charmante ainsi, si ronde, vêtue à peine d’un petit jupon blanc, cette moitié qui s’offrait à moi.

Je m’approchai si doucement que la jeune fille n’entendit rien. Je me mis à genoux ; je pris avec mille précautions les deux bords du fin jupon, et, brusquement, je relevai. Je la reconnus aussitôt, pleine, fraîche, grasse et douce, la face secrète de ma maîtresse, et j’y jetai, pardon, madame, j’y jetai un tendre baiser, un baiser d’amant qui peut tout oser.

Je fus surpris. Cela sentait la verveine ! Mais