dont mon mari rira jusqu’à sa mort, et dont tu es seule coupable !
Je me suis rendue affreusement ridicule à tout jamais ; j’ai commis une de ces erreurs dont le souvenir ne s’efface pas, par ta faute, par ta faute, méchante !… Oh ! si j’avais su !
Tiens, je prends du courage en écrivant et je me décide à tout dire. Mais promets-moi de ne pas trop rire.
Ne t’attends pas à une comédie. C’est un drame.
Tu te rappelles mon mariage. Je devais partir le soir même pour mon voyage de noces. Certes, je ne ressemblais guère à la Paulette, dont Gyp nous a si drôlement conté l’histoire dans un spirituel roman : Autour du mariage. Et si ma mère m’avait dit, comme Mme d’Hautretan à sa fille : — « Ton mari te prendra dans ses bras… et…, » je n’aurais certes pas répondu comme Paulette en éclatant de rire : « Ne va pas plus loin, maman… je sais tout ça aussi bien que toi, va… »