fut décidé qu’on inviterait le criminel à sortir des États de Monaco.
Lorsqu’on lui signifia cet arrêt, il répondit simplement :
« Je vous trouve plaisants. Eh bien, qu’est-ce que je deviendrai, moi ? Je n’ai pas de moyens d’existence. Je n’ai plus de famille. Que voulez-vous que je fasse ? J’étais condamné à mort. Vous ne m’avez pas exécuté. Je n’ai rien dit. Je fus ensuite condamné à la prison perpétuelle et remis aux mains d’un geôlier. Vous m’avez enlevé mon gardien. Je n’ai rien dit encore.
» Aujourd’hui vous voulez me chasser du pays. Ah ! mais non. Je suis prisonnier, votre prisonnier, jugé et condamné par vous. J’accomplis ma peine fidèlement. Je reste ici. »
La Cour suprême fut atterrée. Le prince eut une colère terrible et ordonna de prendre des mesures.
On se remit à délibérer.
Alors il fut décidé qu’on offrirait au