Page:Maupassant - Le legs, paru dans Gil Blas, 23 septembre 1884.djvu/3

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tant de la gorge au visage, et elle dit :

« Il y a peut-être un testament chez le notaire. Nous n’en saurions rien encore. »

Et elle avait l’air de savoir, en vérité, Serbois réfléchit : « Oui, c’est possible. Car, enfin ce garçon était notre meilleur ami à tous les deux. Il ne quittait pas la maison, il dînait ici tous les deux jours ; je sais bien qu’il te faisait beaucoup de cadeaux et que c’était une manière comme une autre de payer notre hospitalité, mais vrai, quand on a des amis comme nous, on pense à eux par testament. Il est certain que moi, si je m’étais senti malade j’aurais fait quelque chose pour lui, bien que tu sois mon héritière naturelle. »

Mme Serbois baissait les yeux. Et, comme son mari découpait un poulet, elle se moucha, ainsi qu’on se mouche