resplendissaient sous le soleil levant. Patissot se tourna vers son voisin.
— Ce sera une belle fête, dit-il.
Le monsieur lui jeta un regard de travers, et, d’un air rogue :
— C’est ça qui m’est égal !
— Vous n’y prendrez pas part ? demanda l’employé stupéfait.
L’autre remua dédaigneusement la tête et déclara :
— Ils me font pitié avec leur fête ! De quoi la fête ?… Est-ce du gouvernement ?… Je ne le connais pas, le gouvernement, moi, monsieur !
Mais, Patissot, employé du gouvernement lui-même, le prit de haut, et, d’une voix ferme :
— Le gouvernement, monsieur, c’est la République.
Son voisin ne fut pas démonté, et, mettant tranquillement ses mains dans ses poches :
— Eh bien, après ?… Je ne m’y oppose pas. La République ou autre chose, je m’en fiche. Ce que je veux, moi, monsieur, je veux connaître mon gouvernement. J’ai vu Charles X et