Page:Maupassant - Les dimanches d'un bourgeois de Paris - Ollendorff, 1906.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
47
chez un ami

l’écoulement d’une fontaine Wallace. Il fallut dix minutes pour emplir un arrosoir. Patissot était en nage. Le père Boivin le guidait :

— Ici, à cette plante… encore un peu… Assez ! À cette autre.

Mais l’arrosoir, percé, coulait, et les pieds de Patissot recevaient plus d’eau que les fleurs ; le bas de son pantalon, trempé, s’imprégnait de boue. Et vingt fois de suite, il recommença, retrempa ses pieds, ressua en faisant geindre le
volant de la pompe ; et quand, exténué, il voulait s’arrêter, le père Boivin, suppliant, le tirait par le bras.

— Encore un arrosoir, un seul, et c’est fini.

Pour le re-