Page:Maupassant - Lettre d’Afrique, paru dans Le Gaulois, 20 août 1881.djvu/7

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On m’a reproché, en outre, d’avoir affirmé que la France envoyait ici ses fonctionnaires avariés. Il n’en est plus ainsi, paraît-il. Tant mieux. Je voudrais bien seulement savoir s’il en a été ainsi et si on n’a pas, pendant longtemps, livré la colonie à bon nombre d’autorités d’un placement difficile dans la mère patrie.

Au fond on m’en a surtout voulu, je crois, de la sympathie que l’Arabe m’a inspirée à première vue, et de l’indignation qui m’a saisi en découvrant quels sont les procédés de civilisation qu’on emploie envers lui.

Nous n’avons, à Paris, aucun soupçon de ce qu’on pense ici. Nous nous imagi-